mercredi 25 février 2009

Les USA: Vers une ploutocratie ( règne des riches)

Un article de Peter Dale Scott où il parle des menaces qui pèsent sur le monde suite à la débâcle économique . Notamment une guerre d'envergure.


Laissez-moi expliquer cette métaphore en détails plus concrets. Les sociétés progressives (à notre époque, il s’agit habituellement de démocraties) ont tendance a étendre leur présence au-delà de leurs frontières géographiques. Cette présence élargie nécessite de nouvelles institutions, généralement libres de toute responsabilité démocratique (comme la CIA). Cette accumulation de pouvoir sans obligations, dans ce que j ai déjà appelé « l’État de l'ombre », bouleverse le système de pouvoir et contrepouvoir de l’État public, lequel constitue le pilier de politiques saines et délibérantes.

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L’on pourrait s’attendre à ce que les démocraties progressives évoluent vers des politiques étrangères de plus en plus rationnelles. Toutefois, en raison de la dialectique décrite ci-dessus, nous voyons exactement le contraire se produire : une évolution vers des engagements stupides et parfois désastreux. Lorsque la démocratie a progressé en Grande-Bretagne à la fin du 19e siècle, cela a provoqué la guerre des Boers, une guerre qui convenait très bien aux besoins impériaux privés de Cecil Rhodes, mais ne servait aucunement les intérêts du peuple britannique sinon leur nuisait (33). Le rêve d’un troisième Reich chez Hitler, qui impliquait une répétition, vouée à l’échec, de l’aventure napoléonienne au coeur de la Russie, convenait aux besoins des industriels allemands qui avaient financé les nazis. Cependant, les hommes sensés à la tête du personnel militaire allemand pouvaient dès le début voir venir le désastre.

Depuis plus d un demi siècle, soit depuis la guerre du Vietnam, des forces non imputables mènent l’Amérique dans des aventures insoutenables sur le continent asiatique. Nous savons aujourd’hui que Kennedy n’a jamais eu l’intention d’engager les troupes américaines au Vietnam (34). Toutefois, le plan fatal visant à étendre la guerre du Vietnam au nord du 17e parallèle a été autorisé pendant la dernière semaine de sa présidence avortée, probablement sans qu’il soit au courant (35). Lors de son élection, Jimmy Carter était déterminé à réduire l’envergure et la fréquence des opérations clandestines de la CIA (36). Pourtant, son conseiller à la Sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, a engagé des manoeuvres en Afghanistan, lesquelles ont mené à la plus vaste opération clandestine de la CIA (et à mes yeux la plus délétère) de tous les temps (37).

Nos historiens aux archives n’ont toujours pas tout à fait compris l’un ou l’autre des paradoxes, ni les forces qui se trouvent derrière. Et comme l’observait notoirement le philosophe George Santayana : « Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter (38). »


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